Chaque année les bûcherons travaillaient dans les montagnes bleues à l’est de l’Oregon tout en s’adonnant à la chasse aux cerfs. Chaque fois, ils racontaient la même histoire au retour…
Tout près du petit village de Kamela, ils entendaient souvent comme un lointain et mystérieux tintement de cloche. Personne ne pouvait jamais distinguer d’où venaient ces sons inconnus, parce qu’ils étaient constamment dissipés par le vent qui soufflait à travers les cimes des hauts sapins. Le doute laissait supposer que les hommes étaient victimes d’une illusion des sens. Dans le courant de la dernière semaine, comme les bûcherons étaient occupés à déplacer un câble sous terre dans les alentours de Benneville, un gros sapin dut être abattu. À cette occasion, le mystère fut révélé. Une cloche de vache en bronze était attachée solidement à la cime de l’arbre par une courroie en cuir déjà très usée. Cette cloche portait l’inscription : CHIANTEL FONDEUR SAIGNELEGIER 1878.
Cette histoire parut dans le « Times » de New York le 16 juillet 1951.
Le porte-battant était également usé et luisant par la perpétuelle et légère oscillation et le frottement sur la cloche durant des années. Les gens de Kamela expliquèrent que la cloche avait été accrochée il y a longtemps par un pionnier alors que cet arbre était encore un jeune sapin, qui entre temps était devenu un géant. Cette histoire parut dans le « Times » de New York le 16 juillet 1951. Le 8 août 1958 le journal local « Le Franc Montagnard » la rédita en version française. Tiré de « Kuhglocken und Giessereien in der Schweiz » Ersnt Bieri Ed. Bottmingen.
Cette cloche aurait servi de moule pour une importante fabrication de cloches aux Etats-Unis et au Canada où l’on trouve encore aujourd’hui de nombreuses copies des cloches de Chiantel. Ces cloches sont manufacturées par Mast Harness Shop en Illinois. Elles se trouvent entre autre, sur Internet , sur le catalogue de Coburnous « Musical Swiss Cow Bell » avec la mention « This pattern is the famous Saigne Legier Tuned Swiss Bell ». Elles existent en 8 dimensions. Elles peuvent également être acquises auprès de Olivier Grandjean.
Die Glocke von Kamela
Jedes Jahr haben Holzer in den Blauen Bergen, im Osten des Staates Oregon gearbeitet und auch der Hirschjagd gehuldigt. Jedesmal bei der Heimkehr erzählten sie die gleiche Geschichte. In der Nähe des kleinen Weilers Kamela hörten sie oft ein entferntes, gespensterhaftes Klingen einer Glocke. Niemand konnte jemals herausfinden, von wo diese fremden Töne herrührten, weil sie stets von dem durch die Wipfel der hohen Fichten blasenden Wind zerstreut wurden. Die Zweifel liessen schliesslich eine Sinnestäuschung der Männer vermuten. Im Laufe der letzten Woche, als die Holzer mit dem Verlegen eines Bodenkabels bei Bonneville Dam beschäftigt waren, musste eine grosse Fichte gefällt werden. Bei dieser Gelegenheit hat sich das Geheimnis gelüftet. Eine Kuhglocke aus Bronze war am Wipfel des Baumes mit einem bereits stark verwitterten ledernen Riemen festgebunden. Diese Glocke trug die Inschrift : CHIANTEL FONDEUR SAIGNELEGIER 1878.
Der Klöppel, von den während jahrelangen ständig leichten Schwingungen und der Reibung an der Glocke, war abgenützt und glänzend. Die Leute von Kamela haben daraus geschlossen, dass die Glocke von einem Pionier früher einmal an die damals noch junge Fichte gehängt worden war, aus der inzwischen ein Riese gewachsen ist. Diese Nachricht erschien in den TIMES von New York am 16. Juli 1951. Am 8. August 1958 hat die Lokalzeitung « Le Franc-Montagnard » in Saignelégier die Meldung in französischer Sprache wiedergegeben Von « Kuhglocken und Giessereien in der Schweiz » Ernst Bieri Ed. Bottmingen
The Bell of Kamela
Every year, the lumberjacks used to work in the Blue Mountains in the east of Oregon State while hunting deer. Every time, they used to tell the same story when they returned. Close to the small village of Kamela, they heard a mysterious bell ringing in the distance. No one was ever able to determine the origin of these sounds, because they were constantly defused by wind, which blew through the tops of the high pine trees. They were not trusted seriously, for no one could prove their statements. During the last week, as the lumberjacks were busy shifting a sub-cable in the surroundings of Benneville, a big pine tree had to be cut down. On this occasion, the mystery was revealed. A bronze cowbell was securely tied up at the top of the pine tree by a worn leather strap. The following inscription was engraved on the bell: CHIANTEL FONDEUR SAIGNELEGIER 1878.
The tongue was eroded and shiny due to the endless gentle oscillation and the friction of the bell for years. The people of Kamela explained that the bell had been hung a long time ago by a Swiss pioneer for this pine tree was still a little tree, which had grown up to become huge. This tale was first published in « Times » of New York on the sixteenth of July 1951. On the eighth of August 1958 the local newspaper « Le Franc Montagnard » published it in French translation. From « Kuhglocken und Giessereien in der Schweitz » Ernst Bieri Ed. Bottmingen