Émile Golay, dit Milon

Né à Chez-le-Maître dans une famille de paysans, Emile Golay dit Milon a une enfance sans histoires jusqu’à l’âge de 11 ans. En 1895, le jeune Emile tombe d’un arbre et cet accident lui laisse une jambe raide pour la vie. Dès ce jour, il surmontera son handicap à l’aide d’un vélo adapté et deviendra un grand marcheur. Emile a 15 ans lorsque son oncle, le riche major Golay, lui offre ainsi qu’à son cousin Jean-Marcel Aubert, une année d’étude dans l’école de son choix. Alors déjà doué pour le dessin, il décide de fréquenter l’Ecole cantonale des Beaux-Arts de Lausanne. Quant à Jean-Marcel, il choisi de prendre des cours de comptabilité ce qui le mènera plus tard à créer les câbleries de Cossonay.

Après un apprentissage d’horloger et une formation de bijoutier, Emile se marie avec une fille Benoît de l’Orient et ouvre un magasin d’horlogerie-bijouterie situé dans la Grand-Rue du Sentier. Le couple aura deux filles. Emile Golay est nommé Assesseur auprès de la Justice de Paix et est membre de la chorale du Sentier, aujourd’hui disparue. Il est une voix remarquée dans le rang des basses.

Les années passant, sa vie sociale laisse place au besoin de ressourcement au contact de la nature. Il devient coureur des bois, grand « morilleur » et passe beaucoup de temps dans sa cabane « Marisoude » ou il pose régulièrement son chevalet et cultive son jardin. Durant la guerre de 1939-45, la proximité de sa cabane avec la frontière sera l’occasion de nombreux passages et contacts avec des habitants de Chapelle-des-Bois. Pendant ce temps, son épouse tient le magasin…

Au moment de prendre sa retraite, il passe encore davantage de temps dans le Risoud à en devenir presque ermite. Mais la porte de sa cabane restera toujours ouverte pour sa famille, ses amis et les gens de passage.

Le peintre Milon meurt en 1978.

Extraits de la brochure « De la Dent de Chichevaux à la Dent de Vaulion »

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