IP.T : un fondeur redécouvert en 2014

Quatre cloches permettent de confirmer l’existence d’un fondeur ancien, probablement fin 18ème début 19ème siècle d’après le style de coulée, la patine et l’usure, ayant coulé des cloches au Pied du Jura ou en France voisine et à ce jour non répertorié par le Dr Schwaller : IP. T

Ces quatre cloches sont de taille moyenne, sobrement décorées. Les inscriptions sont marquées par des lettres individuelles. Deux motifs floraux différents, dans un cercle, se retrouvent sur les cloches. La lettre H figurant dans deux cloches est endommagée, ce qui pourrait démontrer une importante utilisation de cette lettre pour décorer des cloches.

Trois cloches portent le nom d’un propriétaire : Iaquet, Chenus, HFC et IFC avec chaque fois les 3 lettres IP. T, cette particularité indique donc qu’ IP. T est la marque du fondeur. Une quatrième porte les lettres HFC , similaires à celles de IFC mais sans la mention IP. T. Les lettres utilisées pour ces quatre cloches sont toutes de même taille.

À l’intérieur l’on retrouve le fameux cône coulé dans la masse de la cloche, dans lequel est fixé la boucle à laquelle le battant est accroché. Ce cône « Toblerone » est typique des cloches de chez Charnaux, Mouquin, Nicole, CD Dunand et peut-être Bournez, tous des fondeurs du Massif jurassien.

De plus, la provenance de deux cloches, de la région de Vaulion, ainsi que les noms Iaquet (Jaquet, Ballaigues) et Chenus (Chenuz, la lettre Z manquait certainement à la panoplie du fondeur, il avait alors pris le S en remplacement du Z, Chenuz est un nom de famille courant à Montricher) confirment cette provenance du Pied du Jura vaudois.

Amis collectionneurs, merci de signaler la présence d’une cloche semblable dans votre collection.

Olivier Grandjean, septembre 2014

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