Testimonial n°5 – FABSO 1998

Les tartelettes au citron ou la rédemption juvénile d’une canaille

Lors de la première Foire aux Sonnailles, j’avais une gueule d’ange, une grand-mère talentueuse et une banque plus que clémente (ma mère).
La banque me payait la matière première moyennant que je l’accompagne faire les courses. Ma grand-mère, pétrie d’amour, préparait la farce sans contrepartie. Et moi ? Moi j’assurai les ventes avec brio et empochait les recettes.

Pendant un court instant, j’ai vécu ce que tout entrepreneur canaille souhaite vivre : pas de frais de matière première, pas de frais de main-d’œuvre !
Ce n’est qu’après que l’on m’apprit les règles élémentaires de comptabilité, et surtout de viabilité d’un terroir où tout circule et rien ne s’annule.

Aujourd’hui, je sais reconnaître les entrepreneurs canailles (j’en ai été un) et n’en vois aucun ou aucune à la Foire aux Sonnailles.

Alexandre Grandjean.

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