Saint-Théodule d’Octodure

Saint Théodule, premier évêque et Saint patron du Valais a vécu au IVème siècle. Il est souvent représenté en habit d’évêque, avec un petit diable à ses pieds portant une cloche et tenant des grappes de raisins. Le Valais était alors le premier Diocèse de Suisse, la foi chrétienne étant arrivée par le Grand St-Bernard. Le Pape d’alors voulut le récompenser du travail que Saint Théodule avait eu pour convertir cette peuplade de sauvages qu’étaient les Valaisans et l’invita à Rome. Le voyage de Sion à Rome n’était pas facile particulièrement le franchissement des Alpes. Il s’adressa alors à trois petits diables et demanda au plus dégourdi de le transporter à Rome. Le diablotin accepta de le porter sans oublier de lui demander une récompense, à savoir de prendre possession de l’âme du premier homme rencontré à leur retour, avant le chant du coq. Théodule grimpa sur le dos du diable et ils prirent le départ en direction de la Vallée de Zermatt ; ils passèrent au-dessus de l’endroit qui porte encore aujourd’hui le nom du col de Théodule, et les voilà en quelques instants à Rome.

Les gens les ramassèrent et les plantèrent ce qui, selon la légende, donna le vignoble valaisan, avec les vignes du Paîen.

Saint Théodule étant à Rome, le Saint Père lui fit présent d’une cloche et de sarments. Ce fut la première cloche du Valais, une jolie cloche au son argenté, comme est la cloche d’argent de Saint-Pierre. Sur le chemin du retour, Saint Théodule, arrivé au-dessus du Valais, se débarrassa à plusieurs endroits de ses sarments. Les gens les ramassèrent et les plantèrent ce qui, selon la légende, donna le vignoble valaisan, avec les vignes du Paîen. Arrivé à Valère, le diable fut abusé par un coq noir endormi et un coq blanc, instruit par Saint Théodule, qui chanta le réveil des hommes seulement après le retour de l’évêque. Aucun homme n’étant présent, le diable s’en alla dépité et sans récompense.

L’église Saint Théodule, à Sion, offre de curieuses sculptures, représentant quatre épisodes du voyage pendant lequel l’esprit subtil asservi à la puissance épiscopale, dut lui servir de portefaix. La cloche de Saint Théodule n’est point un mythe. Après avoir longtemps sonné au clocher de l’église de Sion, elle se fendit. Les fragments en furent conservés comme des reliques. Pas une cloche ne se fondait dans tout le diocèse, sans qu’un petit morceau de la cloche sainte ne fut jeté au creuset pour infuser à la nouvelle quelques unes de ses vertus. En 1491, l’église Saint Etienne à Moudon en reçut une particule avec solennité. Quelques autres églises vaudoises et fribourgeoises furent également favorisées par le chapitre Sédunien. »

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